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- Reportage -
"Une maison commune, un livre de pierre": l'église de Guimiliau
Il est des lieux qui en montrent plus qu'un livre d'histoire. L'enclos paroissial de Guimiliau est de ceux-là. Bande dessinée gravée dans le granite de Kersanton par un certain Doré qui aimait mélanger profane et sacré, les sculptures en disent long sur la vie au XVIIe siècle, quand la mort en Bretagne était quasi quotidienne et la frontière entre le réel et le mystère si tenu...
Par Fanny Chauffin pour ABP le 2/06/11 23:07

Dominique est un des nombreux bénévoles du Tro Menez Are, passionné d'histoire, il accueille inlassablement les randonneurs pour leur faire découvrir le très riche patrimoine de cette église de Guimiliau.

Le saint patron, d'abord, saint Milio, fils de du roi de Domnoné qui régnait sur tout le nord de la Bretagne de la Pointe saint Matthieu à Dol de Bretagne. C'est pour cela qu'il est représenté sur le grand retable avec une épée d'or à la main. Milio est un saint homme, il peut faire tomber la pluie, il facilite les récoltes. Son frère, jaloux, le décapitera et Milio vivra un certain temps avec sa tête dans la main. Il fait partie des 800 saints bretons dont seulement quelques-uns ont été reconnus par Rome. On retrouve sous d'autres noms, les mêmes personnages dans les légendes celtiques d'Irlande et d'Ecosse.

Certains saints bretons ont toutefois été reconnus : st Hervé qui apprivoisait les loups (mais pas saint Thégonnec qui les apprivoisait aussi), ste Marguerite qui a été avalée par le diable qu'elle a dominé par la suite. Saint Sébastien a sur lui autant de flèches que de pestes ou maladies mortelles vécues dans la paroisse (des épidémies déciment alors tous les 5 à 10 ans un quart de la population, un enfant sur quatre meurt avant l'âge de 12 ans, un accouchement sur deux se solde par la mort de la mère...).

Dominique, natif de Guimiliau, connaît bien toutes les particularités des retables, des bannières, des statues du calvaire ou de l'église. Et aujourd'hui, jour de fête, il compare le bruit des randonneurs dans l'église à celui qui avait avant 1713 entraîné l'abbé à faire payer une amende aux paroissiens. Il dit aussi qu'aux vêpres de l'époque, des paroissiens moins catholiques dansaient dehors et que, comme aujourd'hui en 2011, on entendait du biniou dans l'église ...

Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
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