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- Chronique -
Soigner et guérir notre peuple du cancer jacobin
À Langonnet, Yann Choucq a brillamment, comme à son habitude, parlé des droits fondamentaux et de la lutte à mener dans les années à venir
Par Fanny Chauffin pour Kerne Multimédia le 26/05/17 12:59
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Beaucoup de débats en breton à Langonnet ont montré la vitalité des groupes s'intéressant aux luttes écologiques, sociales, pour les droits des sourds, des femmes... Une conférence avait lieu en français, menée par le très connu maître Yann Choucq, qui a été enregistrée. Vous en profiterez en écoutant les quarante minutes de la conférence d'un homme qui nous montre qu'il faut que les Bretons "s'acharnent à défendre leurs droits, même contre l'absolutisme lutécien".

Il a donné une vision très précise de l'état du droit international sur le sujet. "Sur ce point, la France va en permanence à l'encontre du droit international".

Quelques extraits, pour ceux qui ne peuvent pas tout écouter (ce qui vous est pourtant fortement recommandé) :

"Liberté , égalité, fraternité : en fait il faut remplacer égalité par uniformité".

"Il n'y a pas de minorités en France, ni aucun peuple distinct ou autonome. En France, on parle français, comme tout le monde".

" Toute langue et toute culture appartiennent au patrimoine culturel universel".

"Il n'appartient à aucun État d' organiser la disparition d'une langue et d'une culture. Ceci est un génocide culturel".

"Au nom de ces libertés, nous nous devons de nous acharner à les défendre".

"La France est condamnée chaque année par l'Assemblée générale de l'ONU pour son irrespect d"un certain nombre de lois concernant les langues minoritaires".

À l'époque de la Révolution française :

"Parler le français, c'est la démocratie. Oublier le patois, c'est se libérer".

Cet article a fait l'objet de 1082 lectures.
Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
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Vos 5 commentaires
CDH Le Samedi 27 mai 2017 00:21
En 2004, un recours contre le découpage régional a été déposé devant le Comité des Droits de l'Homme de l'ONU sur une initiative de Bretagne Réunie (cf. les communiqués de presse sur ABP, notamment ABP883). Ce recours cherchait à tirer parti de la position du Comité des Droits de l'Homme nettement plus favorable aux identités régionales que la France.
Maître Choucq, qui avait été mandaté pour représenter les requérants, pourrait-il partager avec tous ceux qui sont intéressés par la question, les courriers que les services du Comité des Droits de l'Homme lui ont transmis afin que l'on connaisse les raisons pour lesquelles ce recours n'a pas abouti? 13 ans après le dépôt du recours, il serait toujours intéressant de savoir si cet échec est dû à une simple question de forme (qui pourrait être corrigée) ou à un problème de fond.
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Léon-paul Creton Le Samedi 27 mai 2017 11:04
Dis-moi Fanny, Diwan pourrait peut-être "éduquer, informer et orienter" ceux de leurs élèves qui se sentiraient la vocation de défendre les intérêts spécifique de la Bretagne et des Bretons, de choisir le métier d'avocat au service du pays? Cela pourrait paraître terre à terre, mais comme rêveur nous avions déjà Stivell...
MaîtreYann Choucq ne peut quand-même pas tout faire...seul!
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Hoel Le Samedi 27 mai 2017 11:06
Le jacobinisme est certes un cancer, mais c'est surtout un système de domination.
Il est possible de s'en défaire, sans aller chercher de l'aide à l'ONU. Il suffit d'une seule chose : en avoir vraiment la volonté.
Voir : "À propos de la domination française", sur Mediapart (ou mon livre "La domination française", sur Amazon)
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Paul Chérel Le Lundi 29 mai 2017 14:56
N'étant pas, faute d'une oreille de plus en plus déficiente, un adepte de l'écoute d'enregistrements via mon ordinateur,je n'avais pas porté beaucoup d'attention à ce débat d'autant plus que, selon la "reporter" il avait mis en avant les faces écologiques et sociales de la rencontre. Le 'droit des sourds" aurait dû, cependant, aiguiser ma sensibilité. Merci donc pour le compte-rendu où je relève : « Toute langue et toute culture appartiennent au patrimoine culturel universel".
"Il n'appartient à aucun État d' organiser la disparition d'une langue et d'une culture. Ceci est un génocide culturel".»
Cela m'apparaît beaucoup trop faible car il ne faut pas hésiter à qualifier ceci d'un véritable "CRIME contre l'Humanité" ce pour quoi la France doit être condamnée par les plus Hautes Autorités universelles, quitte même à l'éliminer du concert mondial. . Le compte-rendu a beau mentionner la position de l'ONU, la France n'en a cure. C'est l'équivalent , hélas, d'uriner dans une contrebasse. Paul Chérel
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Jacques Le Mardi 30 mai 2017 15:21
Une fois n'est pas coutume, je félicite chaleureusement Fanny pour cette bande sonore.
Au passage, je regrette que ce ne soit qu'une bande sonore, malheureusement pas toujours simple à suivre, et non une vidéo car à l'évidence elle témoigne de l'une des très rares explications de la gravité des violations des droits de l'homme par la République d'une manière qui soit à la fois professionnelle et pédagogique.
Car si on peut reprocher à la République, il faut convenir que le mouvement breton est particulièrement économe dans ce genre de démarche explicative. La remarque de Léon-Paul Créton est pleine de vérité, dans la sens où si l'on devait faire un sondage chez les bacheliers et chez l'ensemble des parents de Diwan ont ne pourrait que constater l'abîme existant dans la connaissance et la compréhension de ce sujet.
Si un tel abîme existe à Diwan que dire de l'ensemble de la population bretonne... qui pourtant réagit au premier quart de tour dès qu'on lui évoque la défense d'une minorité extra-bretonne.
A croire qu'en Bretagne, l'autre est supérieur au nous...! Forme de discrimination positive dont nous serions par ouverture d'esprit les obligatoires exclus.
Je note néanmoins dans cette explication d'une clarté limpide de Yann Choucq se heurte à la question de nation, vu qu'il ne s'exprime pas au delà de la notion de peuple sauf pour affirmer que ce qu'on appelle la "nation française" est une invention des Révolutionnaires. Or si cette "nation française" est une invention des révolutionnaires, il doit bien exister dans l'Hexagone des nations qui ne sont pas des inventions...
On peut se demander si l'extrémisme Républicain ne nourrit pas un autre extrémisme qui serait cette fois-ci localisé chez les Bretons et qui leur interdirait d'agir efficacement au bénéfice de soi-même...
Car il n'est pas difficile de constater qu'il existe une approche différente, entre ce qui ce passe globalement en Bretagne et ce qui ce passe partout ailleurs en Europe (sujet de la langue ou autres...)
Pour illustrer, Fanny pourrait nous éclaircir sur l'action ou pas de Diwan pour promouvoir concrètement la connaissance et la compréhension des éléments évoqués par Yann Choucq auprès des élèves et des parents, et nous donner sa perception si ce niveau de maîtrise et de compréhension globale obtenue est compatible d'une pérennisation de la langue bretonne.
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