Pour finir l’année en beauté, on peut profiter de la proposition culturelle de l’Opéra de Rennes.
La Dame Blanche de François-Adrien Boieldieu est jouée en cette dernière semaine de l’année 2021. Cet opéra écrit en 1825 est inspiré de deux romans de Walter Scott Le Monastère et Guy Mannering. Il remporta un grand succès et fut représenté plus de 1500 fois, ce qui en faisait un spectacle très populaire à l’époque. Les spectateurs l’ont adoré car il ressemblait à un opéra comique du XVIIIe siècle tout en possédant le nouveau caractère de l’opéra romantique du XIXe.
Si l’histoire se passe en Écosse, l'opéra a gardé son âme française. Un château abandonné par ses propriétaires est surveillé par un fantôme ou plutôt par une bonne fée qui apparait la nuit. Comme elle est vêtue d’une robe blanche, les habitants l’ont tout simplement nommé « La dame blanche »... Un ancien fils de paysan qui a fait fortune en Angleterre rêve d’acquérir le château et de devenir un noble. Des ventes aux enchères sont programmées le lendemain. L’inattendue apparition d’un soldat dans le village change les règles de jeu. Les villageois l’adorent jusqu’à vouloir qu’il devienne le parrain de leur enfant. Il est présent aux enchères. Malheureusement, il n’a pas d’argent ni trop de mémoire des évènements récents. Cependant, il est guidé par "La dame blanche» pour regagner son passé et retrouver l’amour perdu...
Cette œuvre fut mise en scène par Louise Vignaud qui a eu l’idée géniale de présenter cette pièce ancienne comme une fable animalière. Les personnages sont transformés en animaux et chacun, selon ses intentions, est représenté par une bête du même caractère que lui. Ce monde imaginaire nous montre que les relations sociales sont souvent compliquées voir intolérantes.
Le peuple attend avec impatience de retrouver leur monarque disparu. Ils ne veulent pas de changement, il faut avoir du sang bleu dans les veines pour acheter le château. Au XXI siècle en Europe, le peuple a peur et s’enferme... Un mur entre la Pologne et la Biélorussie est construit.
L’innovation de cette pièce est aussi le dialogue direct des interprètes avec le public. Les costumes sont magnifiques et représentent bien l’individualité de chaque personnage.
La direction musicale a été partagée entre Nicolas Simon et Nicolas Chesneau. Ils dirigent l’Orchestre Les Siècles .
Des instruments très anciens, datant du XIXe siècle, peuvent y être admirés. La harpe crée l’ambiance du surnaturel, d’un monde mystérieux où l’on peut rencontrer des fantômes magnifiques.
L'opéra sera à nouveau joué à Rennes la nuit de la Saint Sylvestre à 20h, et le jour du Nouvel An à 16h.
Les tarifs varient de 5 à 60 euros.
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